Savoir et comprendre

La simulation, outil incontournable pour la maîtrise des risques

 

Expliquer des phénomènes, évaluer les conséquences des accidents ou anticiper des événements rares sont au cœur de l’expertise, en sûreté nucléaire comme en radioprotection. La simulation numérique, représentation informatique de la réalité, participe à la maîtrise du risque.

Comment les modèles sont-ils élaborés ? De quels outils les experts disposent-ils pour veiller à la sûreté du parc nucléaire français et évaluer les doses reçues en cas d’exposition à des rayonnements ionisants ? Quelles sont leurs limites ? Tour d’horizon.

(Dernière mise à jour : Août 2012)

Des modèles pour évaluer les risques en sûreté et en radioprotection

Pour évaluer les conséquences d’une perte de réfrigérant dans un réacteur à eau sous pression, prédire la progression d’un accident de fusion ou prévenir le début d’une réaction en chaîne dans du combustible en route pour La Hague, les experts de l’IRSN s’appuient sur nombre d’outils d’expertise en sûreté.
Des outils à réserver aux utilisateurs avertis

De nature complexe, la modélisation présente autant de promesses de vraisemblance que de risques d’erreurs importantes quant aux résultats obtenus. C’est pourquoi l’utilisation des codes de calcul reste une affaire d’experts.
Modéliser pour maîtriser les risques

La simulation est partout. Elle aide à concevoir les centrales nucléaires, à évaluer leur niveau de sûreté, à approfondir les connaissances sur les rejets dans l’environnement, à estimer les doses reçues et à développer les systèmes associés pour l’évaluation et l’optimisation du risque lié à une exposition aux rayonnements ionisants, quelle que soit la situation rencontrée (travailleurs, patients, accidents…).
Un code pour guider les gestes des chirurgiens

Tout tissu biologique ayant reçu une dose d’irradiation supérieure à 25 gray est voué à la nécrose. « Développé par l’IRSN, le code de calcul Sesame (Simulation of External Source Accident with Medical images) évalue la dose reçue par les différents tissus. Il guide le geste chirurgical pour une exérèse », témoigne le Pr Éric Bey, chef du service de chirurgie plastique de l’hôpital d’instruction des armées Percy à Clamart (Hauts-de-Seine).