Imagerie pédiatrique

L’IRSN publie tous les cinq ans, un rapport « ExPRI » relatif à l’exposition des enfants aux rayonnements ionisants liée aux actes de diagnostic médical. Il analyse cette exposition par modalité d’imagerie (radiologie conventionnelle, dentaire, scanner et médecine nucléaire), par région anatomique explorée, par âge et selon le sexe du patient.

Parmi les examens utilisant les rayonnements ionisants à des fins diagnostiques, la scanographie, examen diagnostique extrêmement performant, mais plus irradiant que l’imagerie conventionnelle, est de plus en plus utilisée, notamment chez les enfants. Ces derniers présentent une radiosensibilité plus importante que les adultes.

Plusieurs études épidémiologiques ont spécifiquement étudié le risque de développer un cancer après une exposition au scanner dans l’enfance.

Ainsi en France, une étude coordonnée par l’IRSN, « Cohorte Enfant Scanner », a été mise en place en 2009 pour suivre environ 100 000 enfants ayant eu, avant l’âge de 10 ans, au moins un examen par scanographie sur la période 2000-2011 dans l’un des 20 centres hospitaliers universitaires participants répartis sur l’ensemble du territoire. Les premiers résultats montrent une augmentation faible, mais significative du risque de développer une tumeur cérébrale ou une hémopathie maligne en fonction de la dose reçue. Voir :

• la fiche Cohorte Enfant Scanner du Lepid
• l’article Childhood cancer risks estimates following CT scans: an update of the French CT cohort study

Le suivi est toujours en cours.

Le projet européen EPI-CT qui intègre notamment la cohorte française, mais aussi 8 autres cohortes européennes, vise à analyser l’incidence de cancers parmi un million d’enfants ayant bénéficié d’examens par scanographie. Des publications parues en 2022 et 2023 confirment les excès de risque de tumeur cérébrale maligne et d’hémopathie maligne en fonction de la dose reçue. Des notes de synthèse sur ces 2 publications sont disponibles :

• Résultats 2022 EPI-CT
• Résultats 2023 EPI-CT

 
Ces résultats ne remettent pas en cause le bénéfice du scanner, mais soutiennent les recommandations précédemment émises par l’IRSN dans le domaine de la radioprotection des patients, notamment en faveur d’un renforcement de la justification de chaque examen diagnostique par scanographie, de son remplacement éventuel par un examen non irradiant (échographie, IRM) et de l’optimisation des paramètres techniques des appareils de scanographie afin de réduire les doses délivrées pour chacun de ces examens.

Information et fiches élaborées par l’association Sparadrap

• Mon enfant va passer une radiographie
• Mon enfant va passer un scanner
• Mon enfant va passer une scintigraphie