Traitement par thérapie cellulaire des lésions induites par de fortes doses d’irradiation : Cas des lésions intestinales et osseuses
Jury
- Pr Julie FRADETTE, Centre de recherche LOEX, Québec-Université Laval
- Dr Danièle NOEL, IRBM, Montpellier
- Dr Eric OGIER-DENIS, INSERM 1242- Université de Rennes, Rennes
- Pr Catherine CHAUSSAIN, Faculté de chirurgie dentaire Université de Paris, Montrouge
- Dr Ada COLLURA, Hôpital St-Antoine, Paris
Résumé
L'utilisation des rayonnements ionisants est en constante évolution avec des applications très diverses, dans le domaine médical, à des fins thérapeutiques et diagnostiques ou industrielles avec des applications civiles et militaires. Cette utilisation croissante est associée au risque d'accidents et également au risque de développer des pathologies cancéreuses et non cancéreuses. Dans ce travail, nous nous sommes intéressés aux pathologies non cancéreuses dues à une exposition accidentelle ou thérapeutique à des doses moyennes et élevées de rayonnements ionisants. Ces pathologies peuvent être graves, chroniques et même conduire au décès. A ce jour, leur prévention et leur prise en charge restent insuffisantes.
Au cours des différents projets, nous avons développé des modèles animaux afin de mettre en place des protocoles de traitement des lésions radio-induites par injection de cellules stromales mésenchymateuses. Nous avons démontré, au niveau préclinique, dans le cadre du traitement de lésions coliques sévères radio-induites, que la thérapie cellulaire utilisant des CSM est une alternative aux thérapies médicamenteuses. Nous avons pu observer une amélioration structurelle et fonctionnelle du côlon. Nos travaux ont également contribué à la compréhension des mécanismes d'action thérapeutique des CSM. Nous avons ainsi mis en évidence leur capacité à recruter des CSM endogènes, à moduler le système immunitaire et à accélérer le processus de régénération avec une action au niveau épithélial et vasculaire. L'évolution des protocoles de traitement vers des traitements combinés a montré une supériorité de l'efficacité thérapeutique. La mise en place de projets collaboratifs avec des équipes de différentes spécialités permet d'envisager des traitements plus efficaces avec une vision translationnelle à moyen terme. De plus, les avancées dans la compréhension des processus physiopathologiques et l'identification des cibles thérapeutiques permettent d'envisager des approches thérapeutiques multimodales.